Running

You Are Not Alone – Le running comme sport collectif

Bonsoir à tous,

 

Lorsque l’on parle course à pied avec des non-initiés ou lorsque l’on envisage de s’y mettre, l’un des principaux écueils est l’aspect solitaire de ce sport.

 

En effet dans l’imaginaire collectif auquel j’ai longtemps adhéré, le running c’est courir seul des heures durant.

 

Je suis à l’origine un basketteur et j’ai longtemps pratiqué ce sport d’équipe où l’on s’entraine ensemble et joue en équipe.

 

J’ai au départ choisi la course à pied à cause de mes contraintes professionnelles; le running étant un des rares sports que l’on pratique où l’on veut et quand on veut, et je vivais cette activité comme une contrainte nécessaire à ma perte de poids.

 

C’est ainsi que j’ai rejoins la « communauté des imbéciles qui courent tout seul comme des cons, dans le vent, sans objectif, sans panier ou but à marquer, sans adversaires à battre,… »

 

J’aurais aimé à l’époque savoir ce qu’il en était réellement, cela m’aurait permis de m’y mettre avec plus d’entrain.

 

Alors bien sûr, on peut s’inscrire en club et bénéficier d’un esprit équipe à l’entrainement mais même sans cela, la course à pied est un sport de partage.

 

Je croise à chaque sortie d’autres coureurs qui me saluent, me sourient, certains même me font un petit signe. J’apprécie ces petits gestes qui bien souvent remotivent ou font accélérer. Je pense d’ailleurs qu’à l’image des motards et de l’esprit motard, il y a un « esprit runner ». Les motards se saluent quand ils se croisent en faisant un V avec les doigts et je trouve qu’il serait cool que les runners trouvent eux aussi un signe de salut.

 

Mais l’esprit runner est également présent en course officielle, les coureurs effondrés sur le bas coté sont très rapidement assistés par 1 ou 2 autres coureurs s’arrêtant au mépris de leur chrono pour leur porter assistance ; les coureurs souffrants d’un petit coup de mou dans une montée ou à quelques mètres de l’arrivée reçoivent mots d’encouragement, ou petites tapes à l’épaule quand ils ne sont pas carrément poussés sur quelques mètres.

 

J’ai la tête remplie de ces belles images, de bouteilles d’eau données, de gels distribués par de parfaits inconnus à des coureurs manifestement à plat. La plus belle d’entre elles est pour moi cette photo d’un runner qui porte sur ses épaules un autre coureur pour qu’il puisse finir sa course.

monhero

A titre personnel, je me suis retrouvé au port de Bandol, 800 mètres avant la ligne d’arrivée à finir coude à coude, terminant au sprint la Classic Bandol avec un autre coureur inconnu ; finissant, fou de joie, main dans la main puis par une accolade avec celui qui m’avait poussé à me dépasser. Notre petit duel s’était transformé en moins d’un kilomètre en une saine émulation. C’est à ce jour mon plus beau souvenir de course à pied.

 

Dans un autre registre, j’ai fait connaissance sur Twitter au grès des «  tu me suis, je te suis » avec de nombreux coureurs. J’ai découvert un monde de partage de connaissances, d’une générosité infinie.

 

La première fut coach Coco qui m’a donné mes tous premiers conseils lorsque que je débutai, suivi rapidement par de nombreux autres.

 

Pour la plupart je n’ai pas rencontré dans la vie physique ces personnes avec qui j’échange régulièrement, dont je lis les blogs, que j’ai la sensation de connaitre, que j’apprécie et respecte.

 

Et puis un peu à part, il y a ceux que j’ai pu rencontrer,

Ceux avec qui j’ai couru en course officielle même quelques mètres, une fois puis deux,

Ceux pour qui j’intègre des courses dans mon calendrier juste pour les revoir,

Ceux dont je me soucis de l’état de santé défaillant,

Ceux dont les comptes-rendus résonnent différemment maintenant que je les connais,

Ceux avec qui je vais au restaurant la veille de la course,

Ceux avec qui je bois un verre après la course,

Ceux à qui j’envoie le journal du lendemain par la poste,

Ceux que j’invite chez moi

Ceux qui petit à petit deviennent plus que des connaissances,

Ceux qui sont des copains,

Ceux qui bientôt seront des amis.

 

Ceux qui se sont reconnus…

 

La course à pied , un sport solitaire ? Quelle drôle d’idée ! Aujourd’hui je vois plus le running comme sport collectif.

 

A bientôt.

Paul

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