Activités Sportives Compte rendu de course Natation

The Little Fish Story – Tous à l’eau pour l’étang 2015

Bonjour à tous,

 

Samedi matin, j’ai enfin pu prendre le départ d’une compétition de natation après mes débuts contrariés à La Ciotat .

 

Je retrouve donc à Vitrolles, sur la charmante plage des Marettes, où je retire mon « dossard » . Je devrais plutôt dire mon bonnet car on me remet un bonnet blanc avec mon numéro écrit dessus. Plus de sureté, une organisatrice m’écrit mon numéro sur le bras.

 

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Je suis venu la veille repérer les lieux avec Pierrot et nager un peu, je connais les conditions un peu particulières du lieu.

 

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La course intitulée « Tous à l’eau pour l’étang », se déroule effectivement dans un étang mais qui communique avec la mer toute proche, ce qui donne à l’eau un goût salé. Certes moins qu’en pleine mer mais suffisamment pour donner soif si l’on boit la tasse.

 

L’eau de la veille qui était transparente et limpide, a laissé place à un mélange brun-verdâtre que j’attribue aux nombreux nageurs qui troublent sa tranquillité. Hier nous étions 2 , et ce matin là prêt de 200 ( on comptabilisera 185 finishers )

 

Je retrouve Roben ( Son blog ? Ici ! ) à qui j’ai parlé de l’épreuve, un peu avant la course et profite de ses conseils avant de me rendre au débrief de la course.

 

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Il s’agit d’une course de 2 kilomètres en nage libre où le port de la combinaison est facultatif. Nous partons dans l’eau à quelques mètres du bord pour aller contourner 2 énormes bouées blanches situées à 1 kilomètres avant de revenir vers la plage et un couloir d’arrivée balisé par des bouées de part et d’autres de la voie d’eau. La ligne d’arrivée est matérialisée par une arche flottante.

 

L’eau est chaude sous la canicule ambiante et je décide de me passer de combinaison malgré que Roben et la grande majorité des concurrents conservent les leurs. Je ne vise pas une grosse perf, mes objectifs étant :

 

1 ) de finir : Je n’ai jamais fait plus de 1,9 kilomètres ( la distance de l’épreuve de natation de l’Half-Ironman ) en piscine et 1,5 kilomètres en mer ;

 

2) en moins de 2 heures si possible la barrière horaire pour l’Half-Ironman que j’envisage étant de 2 heures et 10 minutes.

 

 

Etant sujet aux crampes lorsque je nage, j’ai bu de façon excessive avant la course, pensant limiter le souci.

 

Le départ va être donné et je rejoins la ligne de départ. Dans les faits, je me positionne derrière 2 petites bouées bleues et tout à l’arrière du « peloton » ( On dit aussi peloton en natation ? ) Roben je suggère de me mettre sur le coté pour éviter le remoud des autres nageurs.

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Un sifflet retenti : Le départ est donné.

 

Je pars en crawl et adopte un rythme de 5 mouvements de bras entre chaque respiration si bien que ma tête sort tantôt à droite, tantôt à gauche. Calé entre plusieurs nageurs je vérifie ainsi que je vais droit et dans la bonne direction (Nota : cela ne marche que si les nageurs qui vous entoure vont droit)

 

Après environ 500 mètres, je fatigue et fait quelques mouvements de brasse pour reprendre mon souffle. Les quelques « crawleurs » restants qui me servaient de guide me laisse sur place. Je regarde en arrière : il y a encore quelque concurrents derrière et j’estime à cette occasion que j’ai fait ¼ du parcours.

 

Suite à environ 30 secondes de brasse je repars en Crawl direction les bouées blanches où il faudra faire demi tour. Privé des nageurs qui me servent de « guides » je parcours quelques mètres inutiles qui m’éloignent des bouées et je dois fréquemment sortir la tête de l’eau pour maintenir mon cap. Je contourne la 1ère bouée et reprends la brasse une petite minute.

 

J’ai encore un peu de mal à tenir le crawl d’un point de vue respiratoire.

 

Le souffle rétabli, je repars au crawl, contourne la 2ème bouée et me remets dans l’axe de la plage. La moitié de la course est faite !

 

J’aperçois les sauveteurs qui se sont positionnés non loin et dirige à la voix les nageurs qui ne partiraient pas droit.

 

Quelques mètres après avoir fait demi tour, une crampe tant redoutée me prend subitement aux doigts de pieds. Je marque une pause et attrape mon pied sur lequel je tire pour faire passer la douleur. Je tente de me stabiliser et de rester à la surface mais ma tête alterne les passages sous et hors de l’eau. Une sauveteuse me demande si tout va bien.

 

Après mettre assuré qu’il ne s’agissait pas de Pamela Anderson en maillot de bain rouge ( on ne sait jamais… ), j’indique que je vais pouvoir repartir. Je fais quelques instants la planche pour reprendre mes esprits et attaque une petite brasse.

 

Inconvénient, les mouvements du pied de la brasse font que la pression de l’eau appui sur mes orteils et relance ma crampe. Je repars en crawl sur quelques mètres et la crampe revient.

 

Je m’étire à nouveau sous l’eau, la plupart des concurrents m’ont doublé et je pense être le dernier. Pamela, la sauveteuse revient s’assurer que je vais pouvoir m’en sortir. C’est agréable le sentiment de savoir que quoi qu’il arrive quelqu’un veille sur vous.

 

La plage est en vue, à environ 750 mètres, je décide de jeter mes dernières forces dans la bataille et sors mon meilleur crawl (j’ai pas dit qu’il était bon… )

 

Je progresse rapidement (enfin par rapport au début de la course et à ma phase de surplace liée à la crampe) . Après quelques minutes je ressors la tête de l’eau pour faire le point. J’ai en effet avancé rapidement vers la plage mais pas dans l’axe de la voie d’arrivée …

 

Quel %$*£ !!!

 

Je ne vois plus personne derrière moi, je dois être en train de faire un chrono vraiment pourri…

 

Quelques mouvements de brasse pour me remettre dans l’axe et malheureusement la crampe me relance… J’en ai marre et décide de me faire violence, je me rapproche de la ligne d’arrivée avec une brasse énergique profitant des passages de ma tête sous l’eau pour crier ma douleur (C’est un concept mais ça soulage).

 

Ca y est : je suis dans la fameuse voie d’arrivée formée par les petites bouées jaunes de part et d’autres du passage. Je repars en crawl sur quelques mouvements mais ça ne le fait carrément pas, je suis à bout de forces, je reprends ma petite brasse.

 

Plus que quelques mètres, la plage est là , ainsi qu’une concurrente à quelques mouvements de moi !

 

Dans un sursaut d’orgueil, et pour ne pas finir dernier, je repasse en crawl sur les 10 derniers mètres , double ma concurrente et sors de l’eau fier d’avoir fini malgré la douleur !

 

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Le chrono officiel est là : 53min44 !!!?

 

 

Moi qui pensais avoir fait un chrono pourri, j’ai atteint tous mes objectifs malgré les mètres parcourus pour rien, les pauses « crampe » et mon classement de 180/185 …

 

Je ne sais pas si c’est une bonne performance (à priori non) et je m’en moque. Ce chrono est dans les clous pour l’Half-Ironman et c’est pour l’instant tout ce qui m’intéresse.

 

En cherchant un titre à cet article je me suis souvenu de la Fable de mon pote Jeannot : Le petit poisson et le pêcheur « Petit poisson deviendra grand pourvu que dieu lui prête vie…  »

 

Je sais que j’ai encore de la marge de progression sans trop forcer.

 

De plus après avoir échangé après la course avec des coachs et nageurs aguerris, j’aurai pu gagner quelques minutes encore avec ma combinaison. Mes soucis de crampes ne seraient pas liés à l’hydratation mais à « l’intensité de contraction musculaire ». Pour faire simple je dois travailler ma respiration, continuer à nager et le problème s’atténuera.

 

Pour en revenir au poème de Jeannot, en bouclant cet article, je me rappelle avec horreur que dans la fable le poisson finit en friture !!!

 

J’espère que ça finira mieux pour moi que pour lui.

 

 

A bientôt.

 

Paul

 

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