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Back to The Roots – La Trilogie d’Auriol

Bonjour à tous,

 

Ce weekend, j’ai pris le départ d’une course que j’attendais avec impatience. En effet, une fois par an, le club d’athlétisme du petit patelin où je vivais avant, organise trois courses le même jour sous la dénomination « La trilogie d’Auriol » avec au choix, une course de 5, 11 ou 21 kilomètres.

 

Lorsque j’ai commencé à courir pour perdre du poids, j’ai d’abord débuté par des  (1 seul en fait) tours de stade de foot non loin de chez moi autour duquel, j’ai un jour remarqué des flèches au sol. Ma curiosité me poussant à les suivre, cela  m’amena progressivement à boucler le parcours de l’une de ses trois courses.

 

Ce parcours était devenu à l’époque, ma routine hebdomadaire d’entrainement et à l’époque je n’avais aucune idée de la distance parcouru où de la vitesse atteinte. Ce qui m’intéressait c’est que ce chemin m’amenait à effectuer les 35 à 40 minutes d’effort « cardio », nécessaire à ma perte de poids.

 

Aujourd’hui atteint du délicieux virus du running, j’avais hâte de retourner comme en « pèlerinage » en course officielle sur ce parcours et notamment autour du fameux stade de foot qui a connu les débuts de ma transformation. Ce stade où j’aime à penser que je suis né une seconde fois… (Ne le prends pas mal Maman)

 

Inscris aux 11 kilomètres, je me rends donc à Auriol où  malgré une chaleur accablante (38 degrés), il y a beaucoup de monde en cette fin d’après. Les 3 courses ont le même départ, seuls « les pilotes et les cylindres » des joelettes des  dunes de l’espoir partent quelques minutes avant le reste du peloton.

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Le départ est donné et après 2 kilomètres plutôt faciles, une partie des coureurs bifurquent sur le tracé du 5 kilomètres en direction de mon stade de foot. Je réalise alors un brin déçu, que la version 11 kilomètre de la course ne m’y mènera pas. Le parcours se muscle un petit peu et nous partons sur une route goudronnée, peu ombragée, à l’ascension d’une jolie côte , dans laquelle je double et les encourageant les 2 joelettes. Je n’ose imaginer à quel point cela à dû être dur pour eux.

 

Après 3 kilomètres d’ascension sur du goudron , j’arrive à  un premier ravitaillement où  pour une fois je prends le temps de bien m’arrêter pour m’hydrater.  J’ai bien dû boire 1 litres d’eau  et jeter 2-3 gobelets sur la tête.

 

Mais le plus difficile reste à venir, l’ascension se poursuit tout de suite après le ravitaillement, mais cette fois ci sur de petits chemins, certes magnifiques mais dont le dénivelé s’accentue et où les cailloux dont je ne suis pas un adepte rendent ma progression plus difficile. A plusieurs reprises, je marche.

 

Puis arrivé à 7.5 kilomètres, la descente vers le village s’amorce , enfin un peu de vitesse ( entre 4m44 et 5min10 au kilomètre ) égayée par des portions « techniques » où je dois faire attention à mes appuis pour ne pas tomber, ainsi que des passages un peu plus plat où je profite de la beauté des paysages.

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A 2 kilomètres de l’arrivée, un nouveau ravitaillement est le bienvenu et sert de transition entre les petits chemins et le retour au goudron. Je repars sur un bon rythme. A 1,5 kilomètres de l’arrivée, un bénévole de l’organisation annonce au coureur qui me talonne et à moi-même «  Allez les gars, vous êtes dans les 30 premiers » .

 

Je sens le coureur qui me suit accélérer. Mon orgueil me pousse à me battre pour ne pas être doublé. Je finis la course à l’allure la plus rapide possible, soit 4min 44 du kilomètre.

 

Je vois à ma montre que je me rapproche de l’heure de course et espère alors finir juste en dessous. C’est peine perdu car je franchis la ligne d’arrivée en 1 heure et  16secondes : Rageant ! J’apprendrais plus tard que j’ai loupé le top 10 de ma catégorie pour 1 place mais sans regret car  j’ai donné tout ce que j’avais.

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Je garderai un excellent souvenir de cette course et il est fort probable que je la refasse l’année prochaine en espérant qu’il fasse un peu moins chaud.

 

A bientôt,

 

Paul

 

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Après la course, j’avais quand même un regret c’est que cette dernière ne m’ai pas amené autour du  terrain foot… et comme j’étais juste à coté, je m’y suis rendu…

 

Quelle émotion de me retrouver là-bas. Comme je pouvais l’imaginer, rien n’a bougé.

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Après le petit chemin en terre qui mène de mon ancien chez-moi au terrain, une transition en petit gravier laisse place à une route goudronnée en très légère pente positive. L’accès réservé aux piétons et véhicules des services municipaux est régit par un digicode permettant de faire descendre le plot en béton et déssert une salle de sport et une école. A droite, une étendue mi-herbe mi-terre vallonnée est souvent l’aire de jeu de quelques jeunes profitant du profil de l’endroit pour effectuer des figures en vélo. Plus loin derrière un terrain de basket reste désespérément vide, la faute à un filet empêchant les ballons de sortir par accident, mal tendu et le rendant impraticable.
A gauche, une série de bungalows servent de vestiaires et de local de rangement  aux footeux dont le terrain en gazon synthétique est, de ce coté, difficilement visible.

 

La longueur du stade de foot passée la route tourne sur la gauche pour attaquer la largeur qui surplombe le terrain. De l’autre versant de la voie, après l’école, un mur d’enceinte bétonnée, protège une demeure que l’on devine grande et bourgeoise, des regards gênants.

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Un nouveau plot empêchant les petits malins de passer dans l’autre sens de circulation franchit, le sol change à nouveau de texture sur la deuxième longueur où goudron et petits graviers se mêlent, me menant inexorablement à la dernière largeur. A gauche le terrain de foot se laisse enfin admirer pleinement. Parfois, lorsque j’étais chanceux, un match venait rompre la monotonie de mes sorties qu’à l’époque je n’appréciais guère, et je me surprenais, moi qui n’ai pas d’affinité particulière avec le ballon rond, à prendre partie pour l’équipe locale.

 

 

En d’autres jours et en l’absence de matchs, je guettais sur la droite de cette longueur, après les quelques maisons pavillonnaires, le spectacle des jeunes skateboardeurs, venus exercer leur passion sur l’infrastructure dédiée et flambant neuve. Aujourd’hui, les revêtements marron ont disparus sous des tags plus ou moins réussis qui viennent polluer le paysage.

 

Attaquant la dernière largeur, je pouvais encore profiter d’une vue dégagée sur le stade de foot à gauche, mais j’étais la plupart du temps trop concentré, sur mes appuis au sol, les équipes de la voirie n’ayant manifestement pas reçus pour consigne de s’occuper de cette portion de la route.  Ici, dans un goudron mangé par les trous, siège le royaume des nids de poules et des crevasses à moitié remplies d’eau.

 

A droite, le paysage est en harmonie avec le chemin : Des monticules de terre semblent avoir été façonnés par des explosions d’obus dont on pourrait s’étonner de ne pas retrouver de traces. Les cyclistes précédemment cités pullulent également sur les tremplins créés par ces nombreuses bosses. Encore quelques mètres derrière, on aperçoit une petite rivière dont on peine à entendre l’apaisant écoulement.

 

Au bout du dernier segment de ce rectangle emprisonnant le stade de foot, s’amorce une légère pente dont le début est recouvert d’un fin gravier.

 

C’est ici précisément, sur la transition entre cette route défoncée et ce fin gravier, que par un Lundi  après midi nuageux, durant lequel la pluie menaçait de tomber, que pour la première fois je me surprenais à faire le rêve insensé de finir un marathon.

 

Je courais depuis à peine quelques semaines et je ne sais pourquoi à ce moment précis, sans doute poussé par un élan d’optimisme lié à une surdose d’écoute de la chanson de Rocky (Gonna Fly Now) qui se jouait dans mes écouteurs, je me promettais qu’un jour, je serai marathonien. L’idée m’avais fait accélérer le pas et je repartais sur ma droite par le petit sentier de terre me ramenant chez moi.

 

2 ans plus tard, puisque j’étais sur place, je ne pu résister  au plaisir de refaire un petit tour de stade en me remémorant comme cela était difficile à l’époque, me remémorant cette promesse que je m’étais faite ,  me laissant enfin envahir par le doux sentiment du devoir accompli ….

 

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