Compte rendu de course Running

At The Bottom Of The Abyss – Run In Marseille 2016

Compte Rendu du Run In Marseille 2016

 

En décembre dernier, juste avant d’entamer la trêve sportive dont je vous parle dans le dernier article, j’avais programmé toutes les courses de ma saison sportive que vous retrouvez dans la rubrique associée à gauche sur ordinateur ou en bas de page sur appareils mobiles.

 

J’avais imaginé récupérer mon plein potentiel début février et programmé une course proche de chez moi, au dénivelé quasi nul, propice au record et où je comptais bien battre le mien sur dix kilomètres : le 10Km du Bel Air Salonnais.

 

L’envie m’ayant abandonnée en Janvier, je me retrouvais début février sous entrainé et avec de toutes petites braises d’envie aussi je ne m’inscrivais quelques jours avant la course et dans le seul but de passer sous les 50 minutes pour ainsi symboliquement rendre hommage à la #TeamDouzaleur à laquelle j’appartiens (pour les moins matheux d’entre vous 50 minutes sur 10 kilomètres donne une vitesse de 12km/h, douze à l’heure)

 

Opération ratée, puisque j’ai fini cette course pourtant d’un plat absolu en 51min. Rien d’alarmant, car il m’en restait son le pied en fin de course ayant accéléré un peu tard. Comme je ne jouais pas mon Record Personnel, j’avais décidé de ne pas me faire violence… J’en étais de toute façon incapable.

 

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Le principal était que j’avais pris beaucoup de plaisir sur cette course et confirmais que l’envie était revenue.

 

En Mars à la faveur d’une accalmie dans mon planning professionnel, j’ai même pu augmenter mon volume d’entrainement, n’atteignant toutefois pas mon volume pré-trêve.

 

Fort de 2 sorties rassurantes de 15 kilomètres, je me présentais donc Dimanche dernier après une soirée sérieuse avec Arnaud du #TeamDouzaleur au départ du Semi-Marathon du Run In Marseille avec la certitude de finir.

 

Je retrouvais un paquet d’amis runners avant le départ, ainsi que les membres du RTMS sur SquadRunner. La très grande majorité prend place dans le sas 1h45 où j’ai eu la prétention de m’inscrire il y a quelques semaines lorsque je pensais pouvoir récupérer mon meilleur niveau.

 

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Après quelques plaisanteries avec les copains, le départ est donné. La foule m’emporte à son allure 5min/km soit 1h45 pour le semi, et je commets l’erreur de me laisser griser par l’ambiance et mes jambes qui répondent bien (d’un autre coté 12 à l’heure sur 500 mètres ce n’est pas un exploit).

 

Alors que j’avais planifié avec beaucoup de sagesse de suivre Eugénie sur un raisonnable 5min15/km me voici lancé sur l’allure permettant de pulvériser mon Record Perso sur la distance (1h47min53 sec) d’ailleurs établi sur l’édition précédente de la course (mon compte rendu ici) et passer sous les 1h45 dont je sais que je ne peux guère mieux m’éloigner.

 

Résultat après 5 kilomètres, les premières faiblesses font leur apparition, je sais que je ne finirai pas la course à cette allure mais m’accroche à mon rêve de chrono…

 

Au 10 kilomètres je n’en peux déjà plus, j’ai un point de coté qui commence à me lancer et le souffle court… Mais comme d’habitude je n’en fais qu’à ma tête et poursuivrai la séance de torture jusqu’au 15 kilomètre.

 

Entre le 12 ème et 15 ème kilomètre ma vitesse commence à chuter malgré mes efforts pour maintenir la cadence… Eugénie finit par me dépasser. J’imagine un moment m’accrocher à sa foulée, ce qui me précipite vers la sanction que je mérite … je suis incapable de continuer à courir…

 

Je commence à marcher sur quelques mètres, repars en courant sur une centaine de mètres, puis remarche une dizaine de mètres, recours,… les mètres à marcher devenus dizaine deviennent centaines puis kilomètre,… J’alterne ainsi marche et course jusqu’au 19 ème et songe longuement à abandonner…

 

J’ai atteint le fond du gouffre, les mois sans entrainement spécifique ont enfin eu raison de ma détermination, la camionnette des pompiers me fait de l’œil. Mais mon orgueil l’emporte.

 

Plus que 2 kilomètres de souffrance !

 

A une allure à laquelle tout le monde semble pouvoir me doubler et ne s’en prive pas, je finis par atteindre le port et distingue enfin la ligne d’arrivée.

 

Je repense à mes débuts de coureur, au gros patapouf que j’étais et qui objectivement courait plus vite que moi sur la fin de cette course. Jamais je n’ai autant souffert, tout se bouscule dans ma tête.

 

Moi qui voulait être un modèle pour tout un tas d’obèses en quête de meilleure forme, Moi le bloggeur qui n’écrit plus depuis des semaines, je songe déjà à l’après course, au compte rendu à écrire.

 

Je me sens submergé par l’incrédibilité et imagine tout arrêter la course à pied, le blogging, le sport.

 

Sur ma droite, Arnaud est dans le public , il voit ma détresse et m’accompagne pour me lancer vers l’arrivée.

 

 

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Jamais je n’aurais été aussi content de finir.

 

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Je franchis la ligne et m’allonge au sol. Un bénévole me fait signe d’avancer, je réponds qu’il faut que je souffle un peu, je dois faire un effort important pour ravaler mes larmes.

 

Les secours viennent à ma rencontre, mon orgueil sera le moteur des quelques pas à parcourir pour ne pas finir sous la tente des secourus.

 

Au final, le chrono n’est pas si dégueulasse que cela : 1h54min36sec mais je ne retiens que la souffrance.

 

Je récupère ma médaille, part à la rencontre des copains où je m’efforce de faire bonne figure mais ma décision est prise : le running- blogging c’est fini…

 

C’est dans cet état d’esprit que je rentre chez moi, digérer ce que je considère comme un échec, ce qui explique qu’il m’aura fallu un bon mois pour écrire et poster mon compte rendu.

 

Un mois dont 18 jours sans courir du tout …

 

 

… à suivre…

 

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