Compte rendu de course Running

Half of A Big Thing – Semi-Marathon de Nîmes

Bonsoir à toutes et à tous,

 

 

J’ai le plaisir de vous livrer mon compte-rendu de course du semi-marathon de Nîmes couru le 1er mai. Je vous livre ce dernier un peu tard mais je suis assez occupé en ce moment et notamment par la création de la Run13Crew (@run13crew) , équipe de runners sur Aix-en-provence qui compte déjà une dizaine de membres mais je vous en parlerai plus tard.

 

J’avais initialement prévu de courir mon premier semi-marathon en course officielle , le 27 avril à Nice mais lorsque coach coco (blog perso ) m’a proposé de la rejoindre à Nîmes, c’est avec plaisir que j’ai changé mon fusil d’épaule.

 

Me voici donc inscris à Nîmes pour une première course à l’extérieur, loin de mes repères de course et à 1 heure 1/2 de chez moi. Le problème de la distance fut rapidment balayée d’un coup de carte bleue puisque j’ai pu réserver un chambre à l’hotel du cheval blanc situé juste en face de la ligne de départ: les arènes de Nîmes. Arrivé sur place la veille, j’ai pu récupérer mon dossard sereinement, visiter le centre historique et passer une bonne soirée avec ma chérie.

 

Le 1er mai, je me lève donc une heure 1/2 avant le départ de la course, avale mon petit déjeuner habituel amené en tupperware, fait un petit pipi ( tiens il manque quelque chose…) et file à la rencontre de ma coach préférée. Nous faisons officiellement connaissance , ne nous étant jusqu’ici entretenu que par le biais de Twitter et baclons un échauffement ridicule. Coco part faire la queue aux toilettes et je pars me balader sur le village sportif installé devant les arènes qui servent de départ et d’arrivée. Je découvre la présence de meneurs d’allure et garde dans un coin de ma tête l’existence d’un drapeau 2h .

 

meneur

 

L’animateur micro annonce alors le départ iminant de la course et je rejoins la ligne de départ en cherchant Coco : INTROUVABLE.

 

Je finis par perdre espoir de tomber sur elle et me dis que nous nous retrouverons sur la ligne d’arrivée.

 

En chemin, je découvre que 2 sas sont prévus : « moins de 2 heures » et « plus de 2 heures ». Visant moins de 2 heures j’essaie de me glisser dans le sas adéquat mais un organisateur me rappelle au moyen d’une pastille de couleur sur mon dossard que par modestie ou manque de confiance en moi, j’ai saisi un temps espéré de 2h15 lors de mon inscription. Direction le sas « plus de 2 heures » où je m’engage en espérant être le plus à l’avant possible mais entend alors une voix devenue familière « Paul, Paul ! » Coco est juste là et nous nous retrouvons parmi près de 3500 courreurs au départ : MIRACULEUX.

 

Elle me rejoint et je décide de parcourir quelques kilomètres avec elle avant d’accélérer car la nature m’ayant donné des jambes un peu plus longues (:p cf. photo) , j’espère un chrono inférieur au sien. Nous nous placons donc bien au milieu comme à ma course d’Aix-en-provence mais cette fois-ci je sais à quoi m’en tenir et sur 21 kilomètres j’aurai le temps de rattrapper un éventuel retard.

 

Le départ est donné une première fois mais le peloton n’avance pas. Arrêt de mon chrono perso, remise à zéro, deuxième départ; cette fois ci pour de bon.

 

pauletcoco

 

Je profite de quelques foulées avec mon coach, nous discutons en ziggzagant parmi les concurrents. Je sens alors Coco tracassée par ma présence à ses cotés: « je vais te ralentir » , « Mais…ton chrono ?! ». Rien n’y fait, je reste avec elle. Et puis arrivé au Kilomètre 2, elle m’annonce 7min30 au kilomètres !!!

 

J’ai toujours été très bon en maths et lorsque l’on veut faire moins de 2 heures sur 21 kilomètres, je sais que ça n’est pas assez rapide. Je souhaite donc à ma partenaire sur ces 2 kilomètres, une bonne course et accèlère franchement pour rattrapper ce petit retard.

 

J’apprendrai plus tard, une fois la ligne d’arrivée passée, la sournoiserie de ma coach m’ayant communiqué notre vitesse instantanée à un instant particulièrement lent et me la présentant comme notre vitesse moyenne. Je remets mes écouteurs sur les oreilles pour profiter de l’annonce du temps écoulé et de ma vitesse moyenne par mon application running préférée à chaque kilomètre.

 

Kilomètres 3: 18min12sec???!!! Soit je suis à 3 minutes du kilomètres (franchement j’ai pas l’impression), soit il y a autre chose : Coco est à moitié démasquée mais je n’écarte pas la possibilité d’un bug de mon téléphone.

 

Viens le kilomètre 4 , la course a pris une tournure différente. Mes intestins m’ayant rattrapés, je vais le dire franchement j’ai envie de chier (poésie quand tu nous tiens). A partir de ce moment je n’ai plus profité de la course et pensé qu’à cela.

 

Kilomètre 4 : « Serres les fesses ! Ca va passer!  »

 

Kilomètre 5 : J’ai mal au bide à l’arrivée au premier ravitaillement « Un ravito ? Ca va pas la tête ! » Je fais l’impasse, pas grâve la dernière fois j’y avais perdu du temps. Je me sens lourd, lent et je réalise que je ne vais pas tenir . Mais où me soulager ? Nous sommes en ville, pas d’arbre, pas de buisson et du monde partout pour nous encourager.

 

Kilomètre 6 : Arrivée dans une zone industrielle, je tente de repérer des coins qui se prêtent à ce que j’ai à faire. Certains concurrents font la petite commission contre un mur mais pour ce que je dois faire …

Nous croisons les professionnels qui arrivent dans l’autre sens. Je tourne la tête pour regarder les panneaux dans leur sens : Ils sont au kilomètre 12, et vont donc 2 fois plus vite que nous mais je trouve un peu de réconfort à leur tête, ils ont l’air de souffrir pour maintenir cette cadence.

 

Kilomètre 7 : je profite d’un brumisateur pour me rafraîchir un peu ( c’est nouveau pour moi et je trouve que c’est la grande classe)

Les kilomètres s’enchainent alors dans la souffrance, concentré sur mon rectum et hanté par une statistique récemment apprise : 1 marathonien sur 100 se fait dessus! Cela doit également arriver aux semi-marathoniens. Le paysage change enfin; nous sommes en campagne et je guette le buisson inoccupé; en vain !

 

campagne

 

Arrive le Kilomètre 9 et des poussières avec la pancarte annonçant le ravitaillement dans 500 mètres. Il faut sur j’avale un truc mais j’ai peur des conséquences immédiates , si j’ingère quelque chose… J’aperçois au loin un meneur d’allure et son drapeau, le ravitaillement, ainsi qu’un coin boisé où personne ne semble aller, trop attiré par le ravito. J’y pénètre, m’enfonce dans le sous-bois à distance de la route, fais ce que j’ai à faire et retourne aux sources avec les feuilles d’une plante forte heureusement non piquante.

Puis je BONDIS à l’extérieur du bois ( j’avais au préalable remis mon collant), soulagé et enfin d’attaque, j’attrape un verre d’eau et avale un gel: me revoila enfin dans des conditions optimales. Je cherche au loin le meneur d’allure aperçu avant ma pause nature que j’ai pourtant expédiée en 2 minutes : DISPARU

 

Passage au Kilomètre 10 et au point de contrôle des puces chrono de l’organisateur :55 minutes 39 secondes. Pas génial mais pas mal vu les circonstances et tout juste dans les clous pour faire moins de 2 heures.

Je profite enfin de ma course, du beau temps, des paysages campagnards et aperçois au kilomètre 13, le meneur d’allure que je rattrappe en accélérant un peu vers le kilomètre 14.

 

meneur2h

 

Je le mets dans mon dos et me promets de ne plus le revoir. Arrive le ravitaillement du Kilomètre 15 et, assise sous un pont devant la camionnette des pompiers, les yeux rougis par les larmes, une concurrente, dont l’attelle au pied me rappelle que tout le monde ne finira pas. J’avale un verre d’eau et essaie de penser à autre chose mais l’image de cette jeune fille m’a mis en tête le mur du Kilomètre 17 et je pense maintenant à toutes les petites douleurs dans mon corps.

 

Aux alentours du Kilomètre 17, la légende du mur est confirmée, de nombreux concurrents s’arrêtent, marchent, ralentissent et j’use de renforcement mental positif pour me motiver en les doublant un par un : Chaque concurrent doublé est une petite victoire .

D’un coup, je reconnais les rues empruntées au début de la course, dont le départ sert également d’arrivée. « Est ce déjà la fin ? » Non! ça n’est pas le cas il reste 3 kilomètres et lorsque l’on pensait avoir fini c’est dur. Pourtant les arènes sont justes la, en visuel, mais les organisateurs ont prévu une dernière boucle dans les rues avoisinantes pour arriver au 21,2 kilomètres exigés.

Je m’accroche m’auto-motive à haute voix: « Non tu ne marcheras pas, tu finis en courant et sans t’arrêter »,un pied devant l’autre et on recommence. Je maudis intérieurement un des bénévoles qui m’annonce  » Plus que 1,8kilomètres! » .

 

« Plus que » facile à dire ! Et puis quelques minutes plus tard, un panneau encouragent: Arrivée dans 500 mètres.

 

arrivee500m

 

C’est vachement long en fait 500mètres! En tout cas ceux la m’ont paru long!

 

Je pénètre enfin dans les arènes qui servent d’arrivée et cherche du regard dans les gradins ma supportrice numéro 1, que je ne vois pas mais qui pourtant me mitraille avec l’appareil photo, passe devant un orchestre (sympa comme arrivée)

 

orchestre

 

( « Dites vous pouvez jouer la musique de Rocky ? ») et franchi la ligne d’arrivée en 1 heure 51 minutes et 12 secondes : RECORD BATTU , je découvrirai un peu plus tard que j’ai également battu mon record sur 10Kms : 49 minutes 57 secondes. C’est officiel je cours à 12 à l’heure !!! c’était l’un de mes objectif de l’année.

 

Le bilan de cette course est très positif et j’ai déjà donné rendez-vous à Coco pour la refaire l’année prochaine. Pour la suite, j’ai gagné un dossard pour la course Eiffage du Viaduc de Millau que je courrai le 18 mai et je profite de cet article pour remercier Pénélope pour son concours sur son excellent blog.

 

J’espère que vous aurez trouvé mon compte rendu intéressant.

 

Bons runs et à bientôt.

 

Paul.
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Pardon Coco ? Comment ca j’ai pas tout raconté ?
Le KAWA ONE BAR à Nîmes ? Je vois pas de quoi tu parles ?
Ah! l’anecdote où l’on se moque de moi et de mon esprit de créateur de bar tendance ?
Ecoutes, je vais pas m’afficher sur mon propre blog ! Comment ça s’est drôle?
Si les gens veulent rire à mes dépends ils n’ont qu’à lire ton Compte rendu de la course !
Ils n’ont qu’à cliquer ICI

 

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