Compte rendu de course

Between Earth and Sky – Course Eiffage du Viaduc de Millau

Bonsoir à toutes et  tous,

 

Pour ne pas reproduire l’attente de la publication de mon dernier compte-rendu, j’ai décidé de m’y ateller au plus vite et j’ai mis les bouchées double. Le voici, le voilà mon compte-rendu de la course Eiffage du Viaduc de Millau couru le 18 mai 2014.

 

bando

 

Après le semi-marathon de Nîmes, j’avais prévu de prendre un peu de repos et regardai principalement des courses sur 10 kilomètres, mais je suis tombé dans ma Timeline Twitter sur un concours organisé par Pénélope ( @__Penelope__ ) par le biais de son blog Move Love Sleep Repeat, que je vous invite à découvrir.

 

Le concours proposait bien évidement de gagner un dossard pour courir sur le fameux viaduc au sein de la Team TomTom. Un rapide coup d’oeil sur le site officiel de la course m’a au premier abord refroidit : « 24 Kilomètres , j’ai jamais couru aussi loin » « C’est quoi cette montée de fous sous le viaduc ? j’ai bien le plat moi.  »
Il faut dire que j’entraine principalement sur des routes plates, que les rares cotes sur mon chemin ne sont pas rudes et le semi-marathon de Nîmes n’était pas un défi pour amateur de dénivellé.
Mais je me suis laissé prendre au jeu du concours et j’ai tenté ma chance : « Il y a peu de chances que je gagne et si c’est le cas, ça me forcera à sortir de mon train-train ».

 

Sauf que j’ai gagné !

 

Je profite d’ailleurs de cet article pour remercier une nouvelle fois Pénélope et TomTom.

 

Passée la joie d’avoir gagné, place à l’organisation logistique: Millau est à 3 heures de voiture de chez moi, il me faut donc un hotêl. Première information touristique sur Millau, la ville ne possède pas les 15000 places d’hotel suceptibles de recevoir l’ensemble des participants à la course. Je recherche un hotel, puis un gite, puis un mobile home… RIEN

 

Seul un hôtel garde 2 chambres libres la veille de la course à 250€ la nuit alors qu’étrangement la veille et le lendemain, le même hotel propose ces mêmes chambres à 49€ : Sympa !!!

 

Je me rabats donc sur les campings et trouve un emplacement pour une tente au Camping de Millau Plage à tarif basse saison. Mes parents me prêtent une vieille tente et un matelas gonflable : problème réglé !

 

S’en suit 2 semaines d’attente et je le reconnais, d’angoisse et de nuits agitées à l’idée de « grimper » à l’ascension du Viaduc, par la voie de service de la D.D.E dont le dénivelé m’inquiète. Le site officiel de la course, que je consulte avec intérêt n’est pas fait pour me rassurer: Il parait que de nombreux concurrents partent à l’assaut du Viaduc en marchant ( cela doit être rude) et des barrières horaires disqualifiantes sont en place dont une à 2 heures pour grimper au Viaduc soit 7 kilomètres depuis le départ!

 

Vous commencez à le savoir, j’aime les maths. 2 heures pour 7 kilomètres cela fait une allure de 3,5 kilomètres par heure (Ok, ça n’était pas dur à calculer) soit la vitesse à laquelle j’imagine pouvoir ramper en marche arrière: ça doit vraiment grimper dur !

 

Samedi 17, veille de la course, je prends la route vers Millau et découvre par la route mon défi du lendemain .

VIADUC

 

Deuxième information touristique sur Millau : Bien que cela ne soit pas évident en photo, le Viaduc n’est pas plat. Pas de répit après l’ascension depuis le bas, on continue la grimpette. Depuis le point de vue panoramique sur le viaduc, cela se voit clairement. Trouillo-mètre au niveau maximum.

 

Etant venu jusque la je continue mon chemin, direction le retrait des dossards. Devant au sein de la Team TomTom je me dirige naturellement au stand de l’équipementier où je découvre pour la première fois en vrai la Tomtom Cardio Runner qui me fait tant envie. UNe fois à mon poignet, mon opinion est définitivement forgée il m’en faut une! Le stock du stand est épuisé : Tant pis!

 

Je me présente enfin et l’on fait appeler Frédéric, le directeur de la branche communication de TomTom qui m’accompagne au retrait des dossards VIP: la classe !

 

Fred est très sympathique et nous taillons la bavette un moment. Il m’explique que les membres de la Team TomTom partiront juste après les élites, en vague 1. Je souhaite alors ne pas trop gêner les autres coureurs et trouve enfin un peu de réconfort: Vague 1 cela veut dire plus de temps pour franchir la fameuse barrière horaire.

 

Un rapide tour sur le stand et je file au camping où je dois encore monter la tente avant la nuit.

 

J’arrive au camping et me présente à la réception où je suis accueilli par une équipe souriante et j’aperçois derrière eux un dossard pour la course. Je pose la question de son appartenance. L’un de nos hôtes participe à l’épreuve et m’explique tout ce qu’il y a à savoir. Il a déjà fait l’épreuve et m’explique « Ca monte sec mais c’est jouable malgré qu’il soit blessé » et il m’apprend qu’une navette gratuite est mise en place pour rejoindre le départ à 3 kilomètres et qu’elle s’arrête devant le camping: Que demander de plus ?

 

Je me rends à mon emplacement, monte la tente sans trop de difficultés et gonfle le matelas.

 

montagetente

 

Ma chérie, qui a enduré les 3 heures de voiture, les discussions entre runners au salon et à l’accueil du camping sans râler alors qu’elle n’est absolument pas branchée running a méritée une petite sortie au bar du golf situé jute à coté.

 

2 verres de rosé plus tard, nous retournons au camping où nous avons rendez-vous avec Marie (@lesbasketsroses) que je rencontre pour la première fois en vrai, ne la connaissant jusque la que par Twitter et au travers de son blog la fille aux baskets roses . Tous les autres hébergements étant pris, nous avons plantés nos tentes respectives au même camping. Elle aussi a gagné son dossard et fait partie de la Team TomTom. Nous convenons de prendre le bus ensemble le lendemain pour nous rendre à la course, après avoir partagé un petit café pour se réveiller (Merci Marie: On avait oublié notre bouilloire).

 

Je quitte Marie et mange légèrement une salade de pates préparé à l’avance et pars me coucher pour découvrir l’inconfort du matelas gonflable. La nuit promet d’être dure.

 

Elle le sera, une chouette et un coq se liguant pour m’empêcher de dormir et le peu de sommeil que j’ai pu trouvé ayant été perturbé par des cauchemards de courses à pied aux dénivelés improbables en compagnie de Coach Coco (@cocoandco11): Je suis à MARVEJOLS MENDE et l’on va louper la barrière horaire.

 

Réveil en sursaut, l’analyse de mon cauchemar me renvoit à la course du jour. J’ai besoin d’aller aux toilettes pour une envie bien précise, et je me réjouis en pensant que ma mésaventure intestinale du semi-marathon de Nîmes ne m’arrivera pas cette fois ( Vous savez ma pause nature dans les bois ).

 

Il est 4 heures du matin, je retourne me coucher mais le coq et la chouette m’empêcherons de fermer les yeux.

 

6h30: Je décide de me lever, déjeune de mon mélange habituel de fruits secs, fait un deuxième passage aux toilettes (cette fois c’est sûr: pas de pause nature) et je file à la douche pour bien me réveiller.

 

J’enfile ma tenue du jour et rejoins Marie, elle aussi paré de sa tenue de superhéro euh… de course et avalons ensemble un café, avant d’aller prendre la navette gratuite vers le départ de la course: la classe !

 

DSCN2159

 

Nous arrivons au départ de la course et remontons vers l’avant en direction du sas de la vague 1 quand soudain , et sans que je ne puisse expliquer comment cela est physiquement possible en ayant si peu manger la veille, quasi pas petit déjeuner, dans le but justement d’éviter mon escapade du semi-marathon de Nîmes (oui ! je parle encore de la même chose) et en ayant été 2 fois aux toilettes en moins de 6 heures: j’ai encore envie d’aller à la selle !!! Le stress sans doute.

 

Je fais donc la queue aux algécos, avec le PQ que ma douce avait prévu au cas où… Heureusement qu’elle était là.

 

wc

 

8h45: Le temps passe, je n’ai toujours pas accédé aux toilettes et le départ est dans moins d’un quart d’heure. Mes compagnons dans la file d’attente étant en vague 3 (départ 9h30 ) me laissent gentiment passer et je peux enfin me soulager. Merci à eux !

 

 

Je rejoins Marie dans le sas et décidons de nous mettre tout à l’arrière. Après tout nous sommes en vague 1 avec les bons chronos et n’ambitionnons que de finir en 3 heures. Même comme cela nous restons effrayés par la « vague bleue » des pompiers qui doivent s’élancer juste derrière nous et prions pour ne pas être piétinés.

 

VAGUEBLEUE

 

Le départ est donné.

 

Le peloton est dense et marche pour passer la ligne de départ. A l’arrière du sas, Marie et moi faisons semblant de courir pour que nos conjoints-photographes officiels, puissent accomplir la tâche qui leur est dévolue. Puis la ligne de départ est franchie, les chronos personnels activés. Rapidement de l’espace se crée entre les concurrents et il devient très vite agréable de courir. Bien plus rapidement que sur mes précédentes courses : cela doit être dû aux nombreux départs par vague que je découvre avec une telle ampleur sur cette course.

 

actorstudio

 

Après quelques foulées, on aperçoit le viaduc au loin. Marie et moi nous prenons à tour de rôle en photo avec le monstre en arrière plan. D’ici, il parait tout petit et donc très loin. Je me rappelle que, lorsque nous nous en étions bien rapproché, il avait disparu, caché par une colline et j’avais lancé à ma partenaire de course du jour, qu’il ne devait pas être si haut que cela pour être ainsi dissimulé ; avant de la voir réapparaitre encore plus massif !

 

paulviaduc

marieviaduc

 

Le chemin jusqu’au pied de l’immense construction, est d’un plat total, en grande majorité entouré de verdure et par de nombreux arbres, il fait beau, l’air est frais, le ciel est bleu, les oiseaux chantent et je ne cours pas seul : c’est le rêve absolu !

 

Je parcours donc ces 5 premiers kilomètres en, compagnie de Marie à environ 6 minutes 30 secondes du kilomètre. Pas mal étant donné qu’on en garde sous le pied pour l’ascension du monstre.

 

5kmmarie

 

Nous arrivons au pied du viaduc, franchissons un portail grillagé et nous retrouvons sur la voie de service de la D.D.E permettant l’accès à l’autoroute.

 

Redoutant la montée, nous avions prévu avec Marie de marcher, ce que nous commençons à faire immédiatement.

 

Vous l’avez sans doute constaté sur les photos, je suis un poil plus grand que Marie et je marche donc un peu plus vite qu’elle. De plus, je constate que le dénivelé n’est pas aussi impressionnant que je ne l’imaginais. Je lui souhaite donc une bonne course et me lance à l’assaut du colosse alternant course et marche forcée lorsque la route est trop encombrée. Le peloton, est assez respectueux des consignes « les marcheurs à droite, les coureurs à gauche », mais personne ne marchant ou ne courant à la même allure sur cette route étroite : des bouchons se forment.

 

Je me faufile entre les concurrents et profitent des embouteillages pour prendre quelques photos souvenirs et soudain c’est déjà la fin des ennuis et l’arrivée sur l’aire d’autoroute du Viaduc : Ca n’était pas si terrible.

 

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Le ravitaillement est situé ici et se passe dans des conditions idéales. Des bénévoles en grand nombre nous tentent des bouteilles d’eau (c’est la première fois qu’on ne me tente pas un gobelet et c’est quand même mieux) sans avoir à jouer des coudes pour en obtenir une ; des gels sont à disposition en libre service et j’avoue avoir fait des réserves pour l’année.

 

Puis vient le moment tant attendu, l’arrivée sur le viaduc après quelques centaines de mètres pour quitter l’aire de repos. Un couple devant moi tente un selfie hasardeux avec le viaduc en fond, sans arrêter. Je leur propose de m’embaucher comme photographe et ils me rendent le même service : c’est beau le partage entre runners !

 

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Premières foulées sur le Viaduc et je constate que mes yeux ne m’ont pas joué de tour la veille : Ca monte ! Légèrement certes, mais suffisamment pour s’en rendre compte. Je profite de la vue, prends un maximum de photos, souri et fait coucou au photographe installé dans l’hélicoptère en espérant que cette photo soit ensuite vendue, elle sera grande classe !

 

La traversée est déjà finie : ça passe vite 2,5 kilomètres lorsque l’on prend du plaisir. Demi-tour à peine l’ouvrage franchit et s’est reparti dans l’autre sens avec le faux plat, descendant cette fois et toujours cette vue magnifique : Que du bonheur !

 

Nous croisons naturellement dans l’autre sens, les coureurs qui en sont à l’aller et je cherche Marie que j’aperçois environ à la moitié de la traversée. Je l’appelle mais elle ne m’entend pas : Tant pis !

 

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Quelques foulées plus tard, un panneau nous informe que dans 500 mètres nous serons pris en photo et nous invite à sourire. J’essaie de me mettre à mon avantage, éponge mon front, balaye une mèche rebelle et rentre mon T-shirt dans mon caleçon. Je veux cette photographie, autant être présentable.

 

Clic-clac Kodak c’est dans la boite !

 

Dernières foulées sur le viaduc : 10h33, bien en avance sur la barrière horaire tant redoutée. De tout façon le pire mais aussi le plus beau est passé. Deuxième passage sur l’aire de repos et deuxième ravitaillement, même service impeccable, les pates d’amandes en plus et l’on rejoint une montée courte mais casse-pate après le dénivelé déjà avalé.

 

On emprunte ensuite une petite route caillouté qui redescend vers Millau.

 

Après quelques kilomètres de descente à fort dénivelé, je me surprends à penser que la descente me fait plus mal aux genoux que la montée: l’accumulation sans doute.

 

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Je profite une dernière fois du panorama sur le viaduc et après quelques minutes, ce dernier disparait définitivement et nous pénétrons dans Millau où l’on retrouve la foule venue nous applaudir. Un vieux monsieur a branché un tuyau d’arrosage et asperge les coureurs dont votre narrateur. Je le remercie et le bénit par la pensée.

 

Elle est à toi cette chanson. Toi le vieux monsieur qui sans façon, d’un coup de jet m’a arrosé, quand sur ma route il faisait chaud

 

Nous sommes à présent en centre-ville, l’arrivée ne doit pas être loin et la foule lance des « plus que 500 mètres », d’abord encourageants puis démotivant quand au bout de 2 kilomètres l’arrivée n’est toujours pas là. Après plusieurs portions de 500 mètres, l’animateur micro se fait entendre, la foule devient plus dense et l’arrivée est enfin là.

 

2h18 Je suis très content de mon temps, moi qui n’ambitionnais que de finir la course et au mieux de finir en moins de 3 heures. Un rapide coup d’oeil à mon téléphone, Pénélope a tweeté un message d’encouragement à mon attention, je l’informe que j’ai fini et reçoit un « Déjà ? » étonné; je suis fier.

 

L’arrivée est à l’image de la course : Super bien organisée. Une jeune femme me tends une bouteille d’eau, quelques mètres plus loin de charmantes jeune filles, passent des médailles au coup des finishers et leur remettent un sac à dos contenant une collation. Enfin plusieurs files par taille sont prévues pour récupérer son T-shirt Puma aux couleurs de la course. En 2 minutes tout est réglé. Je saisi mon téléphone, appelle ma douce que je rejoins non loin de la ligne d’arrivée et guette le passage de Marie qui ne tarde pas à passer tout sourire sous les encouragements et les prises de photos de son fanclub.

 

Marie n’ayant pas de téléphone sur elle, mets quelques temps à nous rejoindre pour la photo finishers de rigueur.

 

finishers

 

La navette de retour étant bondée, nous repartons tous ensemble à pied au camping où je démonte la tente, prend une douche et souhaite un bon retour chez elle à Marie, avant de passer à l’accueil réglé ma taxe de séjour et prendre des nouvelle de notre hôte runner. RDV est pris pour dans 2 ans , cette fois il veut que nous le courrions ensemble: Pari tenu !

 

En conclusion, je ne peux que vous recommander cette course superbement organisée, aux récompenses sympathiques ( sac à dos,T-shirts puma, médaille), aux panoramas magnifiques et dont le dénivelé ne doit pas vous effrayer. Amoureux de la course à pied et de beaux paysages dans 2 ans, date de la prochaine course: Foncez !

 

J’espère vous avoir donné envie et surtout vous avoir intéressé. Pour informations, j’ai déjà prévu mes 3 prochaines courses: une course caritative le 1er juin contre le cancer HE LA COURSE au Lac de Peyrolles (8KMs) le 1er juin, le semi-marathon de Salon de Provence le 8 juin et le Classic Bandol (12,5KMs) le 14 juin. Si vous êtes inscrits à l’une de ces courses n’hésitez pas à vous manifester.

 

A bientôt.

 

Paul

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